top of page
Vittoria.png

PRISE - Renfermée - Sarcastique - Tête brulée - Bornée - Irritable - Célibataire - Lesbienne 

Vittoria Doyle, originellement Rossi, voit le jour le 25 juin 1992, en Italie. Sa mère, Carla, habite un petit village perdu dans la Sicile. Au caractère bien trempé, sa mère avait quitté ce village bien avant la naissance de sa fille pour s’enfuir avec son compagnon de l’époque, rêvant ensembles de tourner le dos à une vie et une communauté simplette et petite d’esprit. Ils avaient tous les deux rejoint les États-Unis pour vivre ce que l’on appelle le “Rêve Américain”. Ouais, un conte de fées, quoi. Enfin, pas tant que ça. La vie aux États-Unis n’avait rien de féerique. Marco ne devient qu’un vulgaire musicien de bas étage tandis que Carla trouve un petit job de serveuse. La situation n’est pas celle qu’ils avaient imaginé. Pire encore, un enfant vient se rajouter à cela. Un fils. La vie se fait plus dure encore pour le couple. Le garçon né. Il est nommé Lucas par ses parents. Lucas grandit. La vie est toujours dure. Carla et Marco deviennent l’un de ces couples que la cruauté de la vie sépare. Elle les brise et les monte l’un contre l’autre, fabrique des disputes faciles.

Un jour, Carla rencontre ce mystérieux client dans le café miteux où elle travaille. Un client gentil, attractif. Il faut bien préciser que les mœurs de Carla bien trop peu satisfaites par Marco jouent un grand rôle dans la décision qu’elle prend quand ce mystérieux client lui fait quelques avances. Quelques fois, ce client continue de revenir. Et ces quelques fois, Carla se perd dans les affres de l’adultère. Mais elle ne le reverra plus. Ne lui reste de ce mystérieux client qu’une surprise peu joyeuse. Un enfant. Il n’est pas difficile alors pour Carla de tromper Marco et de faire passer cet enfant pour le sien. Ne dit-on pas que l’adultère et le mensonge sont péchés ? Peut-être est-ce bien vrai. Ou peut-être n’était-ce que le destin. Toujours est-il que peu de temps après cette annonce qui semble ravir Marco, ce dernier meurt. Le pauvre homme est tragiquement emporté par un anévrisme. Malheureusement, cette mort complique sérieusement les choses au niveau financier pour Carla. Ne voulant pas se retrouver à la rue avec son fils de presque dix ans et son enfant à naître, Carla fait le choix de rentrer en Sicile, auprès de ses parents. Lesquels ne l’accueillent pas exactement à bras ouverts. Ils sont heureux de la revoir, évidemment. Mais il faut avouer qu’ils ont du mal à digérer que leur fille se soit enfuit dix ans auparavant et qu’elle ait eu deux enfants hors mariage. Dieu merci, ils n’étaient pas au courant que son deuxième enfant était le fruit d’un adultère. Sans doute, son père l’aurait-il chassé de la maison, sinon.

Sept mois après son retour en Sicile, Carla donne alors naissance à sa fille, qu’elle nomme Vittoria. Pendant les premières années de sa vie, Vittoria est alors élevée dans un cadre familial strict, religieux. Des préceptes imposés par ses grands-parents, évidemment. Mais Vittoria les suit à la lettre. D’ailleurs, durant ses jeunes années, elle croit profondément en Dieu, aux enseignements du bien et du mal, toutes ces conneries… En revanche, sa mère n’y a jamais cru et elle n’y croit toujours pas. Le village dans lequel ils vivent est petit, et tout le monde le sait, tout le monde connaît également les mœurs de Carla Rossi. Un comportement qui ne plaît pas à ses parents. Étant encore petite, Vittoria a du mal à se rendre compte des tensions qui règnent entre ses grands-parents et sa mère. Elle vit heureuse, insouciante et innocente comme tous les enfants. Elle aime sa famille, inconditionnellement, même si parfois, son frère l’embête. Mais au fur et à mesure, alors qu’elle atteint l’âge de sept ans, Vittoria se rend compte de ces tensions. Et puis, maintenant, les disputes entre les adultes deviennent fréquentes. Cette situation dure encore un an. Et au bout de cette année, Carla décide de partir à nouveau.

Elle prend sa fille, quelques valises et retourne aux États-Unis, suivant un homme rencontré dans ce village sans intérêt à ses yeux et qui lui a promis une belle vie. Lucas refuse de suivre sa mère et reste avec ses grands-parents. Mais Vittoria n’a pas le choix. Elle pleure beaucoup durant le voyage, ne comprenant pas pourquoi elle ne voit plus ni son frère, ni ses grands-parents qu’elle a toujours adoré. De plus, sa vie aux États-Unis vue par ses yeux de petite-fille lui est détestable. Tout y est différent de la vie qu’elle a toujours connue, de son village natal. Le paysage est moche, il y a beaucoup trop de bruit, les gens sont méchants et perfides, l’odeur nauséabonde qui se dégage des rues lui donnent des envies de vomir. Mais si elle se plaint à sa mère, cette dernière la fera culpabiliser. N’est-ce pas mieux de vivre libre ici qu’emprisonner par des concepts datant du Moyen- age ? Vittoria se sent aussi très seule dans cette vie. Sa mère semble filer le parfait amour avec son nouveau compagnon. Du haut de ses huit ans, la petite brune ne l’aime pas. Elle le trouve mal élevé, grossier, il pue tout le temps, ne se sépare jamais de son paquet de cigarettes, ni de ses bières d’ailleurs. Le parfait prince charmant. Sa mère ne semble pas s’apercevoir des travers de son compagnon du nom de Patrick, Pat pour les intimes. En plus de ne pas aimer les États-Unis, il faut dire que l’école où est inscrite Vittoria n’aide pas beaucoup non plus. Les enfants peuvent être cruels entre eux, c’est connu. Ils le sont avec Vittoria. La pauvre ne parle pas très bien l’anglais. Elle peine à se faire des amis. Le plus souvent, elle lit alors beaucoup pour palier à cette solitude grandissante. Quoi qu’il en soit, la solitude était supportable. Le manque de sa famille, de son pays natal l’était aussi. Oui, Vittoria aurait aimé que ceci reste les choses les plus pénibles qu’il y ait dans sa vie. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

​

Un an après son arrivée aux États-Unis, les choses avaient bien changé pour la fillette de neuf ans qu’elle était à présent. Devenue une enfant solitaire, renfermée, elle ne sait pas ce qui est le pire : la vie à l’école ou la vie à la maison. Sa mère commence doucement à perdre les pédales. Elle ne s’occupe plus d’elle que pour lui crier dessus quand elle estime qu’elle fait trop de bruit, qu’elle nuit à sa vie. Elle devient si hystérique que même son compagnon en a marre d’elle, provoquant d’incessantes disputes au sein du foyer. L’hystérie grandissante de Carla lui fait perdre le travail qu’elle avait trouvé. Elle plonge également progressivement dans la drogue et l’alcool. Une chose qui semble la rapprocher à nouveau de son compagnon. Ils passent de longues nuits à se droguer et à se saouler ensembles. Une chose en entraînant une autre, Pat devient tellement accro que lui aussi perd son travail. Pour vivre, ou survivre plutôt, ils ne trouvent rien de mieux que de vendre le corps de Carla pour de jolies sommes. Pat connaît du monde, ce n’est jamais un problème à organiser pour lui. Vittoria a presque dix ans le jour où cela arrive. Le traumatisme qui ne la quittera pas. Lors d’une soirée obscène organisée par Pat et Carla, où évidemment drogues et alcools avaient circulé, quelqu’un se glisse dans la chambre de la fillette. 

Vittoria ne dort pas. Avec tout le bruit autour de sa chambre, c’était impossible. Quand cette personne s’introduit dans sa chambre, elle ne panique pas. Pourquoi Pat aurait-il été un danger ? Elle ne l’aimait pas, mais ce qui allait suivre, aucune petite fille de son âge n’aurait pu l’imaginer. Pour la première fois, cette nuit-là, Pat l’utilise de la plus violente et de la plus humiliante des façons. Évidemment que Vittoria tente d’en parler à sa mère le lendemain. Mais pour toute réponse, sa mère la gifle violemment en lui hurlant d’arrêter de mentir. Vittoria ne tente jamais de lui en parler à nouveau. Elle tente de se dire que ce n’est rien, que ça n’arrivera plus. Si elle savait à quel point elle a tort. Pat revient dans sa chambre. Souvent. Et plus elle continue de grandir, plus Vittoria se renferme. Plus elle se sent sale. Elle a onze ans quand son frère vient lui rendre visite pour la première fois depuis qu’elle est arrivée ici. Il met à peine quelques heures avant de se rendre compte qu’il ne peut définitivement pas laisser sa petite-sœur ici. Sans laisser le choix à sa mère, il décide de ramener Vittoria en Italie, chez leurs grands-parents. 

Ils s’enfuient tous les deux dans la nuit, prenant l’avion précipitamment. En Italie, ses grands-parents sont heureux de la revoir. Et si elle l’est aussi, Vittoria n’arrive pourtant pas à se réjouir autant qu’elle l’aurait fait auparavant. Elle est différente de la petite-fille qui a quitté ce village. Sa famille s’en rend bien compte. Elle est plus renfermée, elle n’est plus aussi souriante qu’auparavant. Elle ne supporte pas qu’on la touche. Certains diraient après tout ça que la vie de cette petite est déjà assez pénible, pas assez d’en rajouter. Ces personnes auraient certainement raison. Mais la vie ne semble pas de cet avis, elle. Quelques jours à peine après le retour de Vittoria dans son village natal, Carla débarque, réclamant sa fille. Apparemment, maintenant, elle se soucie d’elle. Vittoria s’apprête à obéir à sa mère et à rentrer avec elle, mais Lucas l’en empêche. Pat est là aussi. Ce dernier use alors de sa force pour contraindre Vittoria à les suivre. Mais quand Pat s’empare de son bras, Vittoria le repousse violemment. Sauf qu’au moment où elle le touche, le bras de son beau-père commence à prendre feu. La fillette retire tout de suite sa main, et évidemment, tout le monde autour panique. Pat est heureusement, ou malheureusement, soigné à temps. En tout cas, la seule bonne chose dans cette histoire, c’est que lui et Carla repartent sans Vittoria qui reste avec ses grands-parents et son frère. Suivant cet incident, la fillette se sent différente. Elle se rend compte plusieurs fois après cela que parfois, ses accès de colère lui permettent de brûler des choses. Ce genre de choses lui fait extrêmement peur. Ce qui est une raison de plus pour Vittoria de se renfermer. 

 Elle s’éloigne même de son grand-frère et de ses grands-parents. Cette situation dure deux ans. Et après ces deux années, à l’âge de ses treize ans, Carla revient. Mais elle n’est pas vraiment Carla. Elle est une folle hystérique qui commence à saccager la maison familiale des Rossi en plein milieu de la nuit. Elle va même jusqu’à blesser son propre père. Une nouvelle fois, Vittoria prend peur lorsque sa mère tente de l’attaquer, elle. En tombant au sol, prise de panique, sa main touche le mur tandis qu’elle tente de se rattraper. Le mur prend feu. Il n’en faut pas plus à Carla pour déguerpir. Les grands-parents s’activent eux aussi, mais Vittoria est complètement sous le choc de ce qu’elle vient de faire. Lucas tente de convaincre sa sœur de le suivre, mais elle ne réagit pas. Et quand Lucas tente de la contraindre, cela ne fait qu’aggraver la situation. Lucas arrive tout de même à convaincre sa petite-sœur malheureusement, le feu a déjà bien pris la maison et il leur est difficile de rejoindre la sortie. Notamment quand le plafond s’effondre. Ce n’est qu’en sortant que Lucas finit par s’effondrer, blessé, aux côtés du reste de sa famille. Les voisins, alertés, viennent aider. Lucas et Vittoria sont emmenés à l’hôpital le plus proche. Vittoria fait une crise de nerfs, obligeant les médecins à l’endormir. Lorsqu’elle se réveille, toujours à l’hôpital, on lui apprend les affreuses nouvelles : ses grands-parents ont réussi à sortir à temps de la maison, mais ils sont très affaiblis. Malheureusement, Lucas n’a pas survécu à ses blessures, plus graves que ce qu’elles n’y paraissaient au premier abord. 

La nouvelle l’anéantie. À tel point que les médecins se sentent obligés de la garder sous sédatifs pendant un long moment. Quand elle finit par se réveiller, des personnes sont dans sa chambre. Vittoria ne les connaît pas. La femme s’assoit sur son lit. Elle lui explique qu’elle vient de l’île de Délos. Une île pour les personnes comme elle, pour les demi-Dieux. Vittoria n’y croit évidemment pas au début. Elle pense qu’il s’agit d’une énorme blague, mais on lui prouve à quel point elle a tort. Notamment en lui parlant de sa capacité à brûler des choses. Capacité qui a déclenché cette catastrophe, bien que ce soit sa mère qui se soit faite arrêtée pour cela. On lui raconte qu’elle est la fille d’Hadès et qu’elle n’est pas en sécurité dans ce monde extérieur. Notamment à cause de monstres qui pourraient sentir son odeur particulière, mais aussi à cause de ces pouvoirs qu’elle ne sait pas contrôler. Elle doit alors aller sur l’île avec eux. Vittoria n’a pas forcément envie d’y aller. Mais après tout ce qu’il s’est passé, elle ne se sent pas non plus capable d’affronter ses grands-parents. Alors, elle accepte. Les guides l’emmènent alors sur Délos. Vittoria y découvre un monde qui lui est totalement inconnu. On l’installe dans le bunker des enfants d’Hadès. On tente de l’entraîner. Certains essaient de faire preuve de sociabilité avec elle, mais Vittoria repousse tout le monde. Elle reste renfermée, n’aime pas la compagnie, encore moins le contact. Pour autant, elle met beaucoup d’ardeur dans le contrôle de ses pouvoirs, dans l’apprentissage du combat. D’une certaine manière, ça la fait se sentir bien. Elle se sent peut-être un peu mieux dans sa peau, plus à même de se défendre. Toute son adolescence, elle la passe sur l’île. 

Mais si Vittoria fuit tout le monde, elle se rapproche cependant d’une personne : Lydia, fille d’Arès. La jeune fille arrive à briser sa carapace et toutes les deux deviennent même meilleures amies, contre toute attente. Lydia connaît les pires moments de la vie de Vittoria. Elle les lui a confiés. Elle est la seule personne à qui Vittoria accorde toute sa confiance. Vittoria ne quitte jamais l’île. Elle se sent en sécurité ici. Son amitié avec Lydia l’a aidé à s’ouvrir un peu, rien qu’un peu. C’est une personne sarcastique avec des airs de peste parfois. Au cours de ces années, inévitablement, Vittoria est également confrontée à ses peurs du contact et de la sexualité. Après ce qu’elle a vécu, ce n’est pas aisé pour elle, et plus jamais elle ne laissera un homme poser la main sur elle. Les quelques relations qu’elle connaît sont toujours sans lendemain, avec des filles. Cependant, la vie de Vittoria n’est pas totalement comblée. Elle a toujours des démons, des souffrances cachées. Carla est sortie de prison sous prétexte qu’elle est malade. Pat est toujours en liberté, quelque part. Alors, Vittoria fait le choix, après la guerre contre les Titans, de quitter l’île, Lydia faisant d’ailleurs de même. 

En tant que Vittoria Doyle, elle se rend à nouveau aux États-Unis. Là où elle vivait avant avec Carla et Pat. Si elle doutait qu’il y soit encore, son ancien beau-père est toujours là. Quand il la voit, il ne la reconnaît même pas. Il faut dire que ce n’est plus la faible gamine qu’il abusait la nuit qui se tient en face de lui. C’est une jeune femme, forte, décidée à se venger. Et c’est ce qu’elle fait. Sans aucune pitié, Vittoria commet le seul et unique crime de sa vie. Usant de ses pouvoirs, elle ravale tout le dégoût qu’elle a pour lui, pose sa main sur le front de cette pourriture et le laisse brûler vivant. À cet instant, elle est bien la digne fille d’Hadès. Ce père biologique qu’elle déteste au fond. Vittoria décide de retourner sur Délos. Elle ne voit pas l’intérêt pour elle d’aller ailleurs. Elle se sent chez elle là-bas. Avant, elle retourne une dernière fois en Italie. Elle va visiter ses grands-parents. Ils sont contents de la revoir. Et elle passe sur la tombe de son frère, avant de rentrer à Délos, adoptant définitivement le nom de Vittoria Doyle, la femme forte qu’elle est devenue, et non plus la gamine faible et effrayée qu’elle avait été auparavant. Elle devient la chef de son bunker, ce qui n’est pas pour lui déplaire, le précédent, son demi-frère, étant un vrai emmerdeur à ses yeux. Vittoria reprend sa place sur l’Île. Elle se fait peut-être moins renfermée, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’elle est devenue sociable. Elle fait des efforts pour tolérer les gens autour d’elle. La vie se fait calme pendant quelques années. Jusqu’à ce que les Dieux disparaissent. Évidemment, la panique est totale. Il faut retrouver les Dieux, ou plutôt les humains qui les hébergent à présent. Sans hésiter, Vittoria se porte volontaire. L’action ne lui fait pas peur. Elle est alors désignée pour retrouver et ramener la déesse Até. Ou plutôt son hôte, qui réside dans un hôpital psychiatrique.

​

​

bottom of page