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Libre - Cruelle - Aime tuer - Sadique - Sarcastique - Jalouse - Célibataire - Bisexuelle

Eryn, ou la diabolique poupée comme aiment l'appeler ceux qui la connaissent, ceux qui la côtoient, de près ou de loin. Autrefois Demi-Déesse, fille du fourbe Hadès, elle hérite de ses plus mauvais côtés. Manipulatrice, Sarcastique, Sadique. Parfois même violente. Elle est capable du pire. Elle est capable de faire des choses atroces et sans noms pour parvenir à ses fins, et s’il le faut, elle n’a aucune pitié à devoir donner la mort, qu’elle soit lente ou rapide. En réalité, elle aime même ça. Jouer de ses pouvoirs sur les gens, les faire souffrir, les faire crier, les faire pleurer. Elle aime voir la terreur se dessiner et briller dans leurs yeux. Elle aime les entendre supplier, les entendre prier. Mais son passé ? Qu’est-il ? Et pourquoi, n’est-elle plus une Demi-Déesse à ce jour ?

Pour la connaître nous devons alors vous conter les choses à partir du commencement. Avant même sa naissance. Lorsqu’Hadès, remonté des Enfers, s’aventure dans les ruelles du quartier d’Harsleden, à Londres. Un quartier, à cette époque qui fût connu pour sa population afro-caribéenne, mais surtout pour ses multiples agressions. Durant ces années-là, ce fût le quartier qui en comptait le plus. Pourtant, Hadès ne semblait pas inquiet à l’idée de marcher dans les rues sombres et délabrées de ce coin de Londres, où à chaque coin de rue, des musiciens de reggae, solitaires, tentaient de gagner leur maigre pitance. Mais il s’en fichait éperdument. La seule chose qui l’intéressait ce soir, c’était l’amusement. C’est pourquoi, au détour d’une énième ruelle, il poussa la porte à la peinture défraîchie surplombé par un néon qui fût autrefois clignotant, d’un bordel.

C’est dans ce même bordel, que neuf mois plus tard, Eryn vint au monde. Alors d’un côté, on ne peut réellement lui en vouloir d’être devenu la personne qu’elle est aujourd’hui, après avoir vécu une enfance traumatisante. Une enfance brisée par la pauvreté et les spectacles qui s’offraient chaque jour, chaque nuit à ses yeux. Une enfance volée par un milieu dangereux. Un milieu où les femmes se vantaient, vendaient leurs corps, s’affichaient dans des positions des plus salaces aux yeux de tous. Un milieu où les femmes buvaient et se droguaient. Un milieu où certains clients levaient leurs grosses paluches sur elles. Ce fut ce monde de violence et de sadisme qui fût de cet enfant, une adolescente à l’esprit perturbée. Une adolescente sadique et tout aussi violente que les gens qu’elle côtoyait. Mais ce qui l'a fait changer du tout au tout fût la mort de sa mère. Une mort atroce. Une mort tragique. La mort de la seule personne qui avait un jour réellement fait partie de sa vie, et qui malgré ses vices et son travail, l’avait aimée.

En effet, alors qu'elle avait dans les douze ans, sa mère décida qu'il était temps de sortir son enfant de ce lieu dégradant pour lui offrir une vie meilleure. Malheureusement, elle n'en eût jamais le temps. Son proxénète, l'homme qui dirigeait ses femmes avec une main de fer et avec une grande cruauté, ne passa pas par quatre-chemins. Il ne tenta même pas de s’expliquer, ni même de la retenir. Il se contenta seulement de saisir l’arme attachée à sa ceinture et de tirer, sans préambule. La balle siffla dans l’air et se figea entre les deux yeux de la femme, qui chuta au sol, son sang éclaboussant le tapis de fourrure, tandis qu’elle plongeait dans un sommeil éternel. Encore enfant, Eryn fut secouée par cette scène se déroulant devant elle et dû alors remplacer sa mère. Pendant trois ans, l'homme et les autres femmes la préparèrent à devenir à son tour une « pute », une « catin » qui vendrait son corps pour rapporter de l'argent à leur boss. Mais à seize ans, alors qu'elle allait donner son corps pour la première fois, elle refusa. Tentant le chantage, jouant sur le fait qu'elle était encore mineure. Qu’il pourrait avoir des problèmes. Mais l'homme n'écouta rien et la frappa, sans ménagement, hurlant que ses clients ne le vendraient jamais et qu’ils n’attendaient que ça. Qu’ils n’attendaient qu’une chose : prendre le corps d’une jeune fille innocente. Et sous les coups, quelque chose d’étrange se passa. Dans un hurlement strident, l’adolescente ne prononça qu’un seul et unique mot « Meurs ! ». Et comme si les Dieux l’avaient entendu, l’homme tomba sur elle, son corps l’écrasant de tout son poids. A bout de souffle, elle le poussa. Il roula sur le sol, sans se relever. Eryn, surprise, posa deux doigts sur sa gorge et écouta son souffle. Son pouls n’était pas là et aucun bruit ne s’échappait d’entre ses lèvres soudainement violettes. Son cœur avait cessé de battre. Dans un hoquet, elle se releva, le regard braqué sur l’homme mort. Au fond d’elle, comme un serpent, la satisfaction et les plaisirs remontèrent doucement, prenant place sur sa peur et sur sa culpabilité. Il était mort. Elle l’avait tué. Elle ne savait pas comment, mais elle avait aimé ça. Attrapant alors un sac et fourrant toutes les liasses de billets qu’elle trouva, elle finit par s’enfuir, laissant derrière elle le cadavre encore chaud.

Elle erra quelques jours dans les rues de Londres, réfléchissant à ce qu’elle allait bien pouvoir faire lorsque sortant d’un coin des plus sombres, un homme se dressa devant elle. Il lui ressemblait. Bien trop. Le même visage. La même chevelure. Et surtout, le même regard vicieux. Le même regard de serpent.

« Je suis Hadès. Dieu des Enfers. Dieux des morts. Veux-tu bien me suivre Eryn ?»

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Elle n’eut pas besoin de plus. Et elle ne demanda pas plus d’explications. Car rien qu’à sa présence. Rien qu’à sa prestance. Rien qu’à son nom, elle avait compris. Elle avait compris qu’il était son père et qu’elle n’était pas humaine. Elle se décida à le suivre, son sac plaqué contre sa poitrine. C’est ainsi qu’elle atterrit sur l’île de Délos, là où les gens comme elle avait leurs places. La première chose qu’elle fit fût alors d’enterrer son pactole, au fin fond de la forêt aux mille couleurs, dans un endroit que personne ne pourrait jamais trouver. Puis, elle tenta de s’intégrer. Ou de faire en sorte que les autres le croient. Parce qu en réalité, Eryn n’était pas comme eux. Eux n’étaient ni bons, ni mauvais. Comme leurs parents, ils étaient le juste-milieu des choses. Mais elle, elle était mauvaise, mauvaise jusqu’à la moelle de ses os. Elle le savait et elle le voulait. Mais elle resta, cachant sa véritable nature, durant deux ans, le temps de découvrir qui elle était, ce qu’elle pouvait faire et qui était les autres. Elle apprit le plus de connaissances possibles, le plus de failles possibles sur ce lieu. Puis un soir, elle jugea qu’elle en avait assez vu, assez apprit et que son destin était ailleurs. Elle récupéra son sac, puis discrètement en passant devant les Bungalows des Apollon, elle s’arrêta, un instant. Dans ce dortoir, se trouvait un garçon. Un garçon qui durant ces deux années aurait peut-être pu réussir à la faire changer. Il l’avait écoutée et épaulée. Il l’avait aidée et elle avait même cru qu’il l’avait aimé puisqu’un soir, il l’avait embrassé, il l’avait touchée. Mais le lendemain, elle l’avait vu avec une autre.

Repensant à ce souvenir encore frais, la jalousie gronda dans le cœur calciné par les ténèbres d’Eryn et tout aussi discrètement, s’aidant des ombres pour se camoufler, elle traversa le dortoir des garçons jusqu’à atteindre le lit où se trouvait le garçon. Doucement, lentement, elle se pencha jusqu’à ce que ses lèvres touchent presque son oreille et là, elle murmura « Meurs… » pour la deuxième fois de sa vie. La vie quitta alors le fils d’Apollon et la Demi-Déesse quitta le chalet, un faible sourire aux lèvres. Elle fit exactement la même chose avec la fille de Poséidon qui avait osé embrasser le garçon et elle quitta enfin la colonie.


Personne ne la revit ou n'entendit parler d'elle pendant des années, elle semblait avoir totalement disparu de la surface de la Terre. Mais son père, même les Dieux ne parvinrent pas à la trouver. Elle utilisait son don de contrôle des ombres à la perfection, arrivant à se camoufler durant de longues années. Pourtant, souvent, on entendait parler de corps retrouvés. Morts subitement. Sans traces d’agressions, sans traces de maladies, sans traces d’arrêts cardiaques ou d’AVC. Mort d’une mort subite. Eryn avançait, laissant derrière elle une traînée de cadavre. Mais un soir, elle laissa tomber son camouflage, par mégarde. Et sans attendre, une meute de gardiens l’entourèrent. Surprise, elle n’eut pas le temps d’utiliser ses pouvoirs que les métamorphes l’avaient déjà déchiquetée et laissée pour morte dans les ruelles d’Allemagne. Heureux hasard que l’Allemagne ? Le pays où Nyx était venue chercher Xander ce soir-là ? Personne ne sait si le hasard en était le protagoniste. Mais Nyx la trouva et, accompagnée de chimère, leur ordonna de la mordre. Sa transformation dura plusieurs heures, durant lesquelles elle cria, hurla, mais ne supplia jamais. Puis au petit matin, lorsque l’aube commença à se lever, une nouvelle vie s’offrait à elle.

Eryn fille d’Hadès n’était plus et Eryn Barnes, Chimère et alliée des Mages naissait ce soir-là. Certes, l’ancienne Demi-Déesse venait de perdre ses pouvoirs. Elle venait de perdre la mort absolue et le contrôle des Ombres. Mais elle avait gagné bien plus. Une force surnaturelle, une vitesse et des sens surdéveloppés. Une forme à moitié reptile qui contrastait parfaitement avec la noirceur de son âme, ainsi que de nouvelles capacités. Empoisonner, transformer, changer. Elle pouvait faire ce qu’elle désirait. Tuer lentement ou doucement. Transformer en créature comme elle ou même en vulgaire statue de pierre qui pourrait décorer son appartement ou qu’elle pourrait pulvériser.

Depuis, Eryn à apprit à contrôler ses nouveaux pouvoirs et ses nouvelles capacités à la perfection. Depuis, la Chimère à transformer bien des humains et des Demi-Dieux pour les rallier à sa cause. Depuis, elle à tués bien d’autres personnes. Depuis, elle est même devenue l’Alpha des Chimères, les menant d’une main de maître, d’une main de fer, même si elle-même se doit d’obéir aux jumeaux. Depuis elle couche même occasionnellement avec Nyx. Et ces moments, partagés avec sa Chef et sauveuse, sont les seuls moments qui arrivent à rendre un tant soit peu tendre la meurtrière aux tendances jalouses qu’elle est. Car jalouse, elle l’est. Plusieurs fois, elle tua les conquêtes de Nyx dans un accès de rage. Plusieurs fois, elle tua les Chimères qui semblaient monter bien trop haut aux yeux de Lux, et qui menaçaient de prendre sa place. Elle était la préférée du garçon, et elle comptait le rester. Elle était l’amante de la fille, et elle comptait le rester. Elle était l’Alpha des Chimères et elle comptait le rester. Et elle compte bien également, retrouver les Hôtes pour les mener tout droit au clan de l’Ombre. Elle compte bien tuer toutes les personnes vivantes sur Délos.

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