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Libre - Froid - Ténébreux - Solitaire - Bizarre - Sarcastique - Célibataire - Bisexuel

Dean est né dans une province de l'Ouest du Canada. Une province méconnue de beaucoup et au nom presque imprononçable. La Saskatchewan. Plus précisément dans la ville de Regina qui en est la capitale. Enfant désiré par un couple de Militaire, il ne se doute pas qu'un secret plane sur sa paisible vie de famille. Il ne se doute pas que son réel géniteur est un puissant dieu issu de la mythologie grecque avec qui sa mère a commis le péché d'adultère, trompant son mari partie en Afghanistan pour une mission périlleuse. Les années défilent, le secret perdure, guidant les pas de cette famille qui semble unie et aimante, sans jamais être dévoilé. Le garçon aime ceux qu'ils pensent être ses parents et voue une grande passion à leur métier, rêvant un jour de devenir comme eux, rêvant de devenir un homme aussi respectable et courageux que celui qu’il prend pour son père. C'est pourquoi, de temps en temps, il les accompagne à la caserne pour s'entraîner avec eux, apprendre à tirer avec une arme à feu, apprendre à s'endurcir.

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« Mais dans la vie, rien ne se passe comme on le prévoit, car quand secret il y a, jamais rien de bon n'en ressort. »

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Quinze ans. C'était l'âge qu’il a quand le secret de sa conception est dévoilé. C’est l’âge qu’il a quand sa vie commence à basculer. Littéralement. Aujourd'hui encore, il se souvient de cette soirée comme si c'était la veille. Depuis sa chambre, il entend la dispute. Les voix, les cris. Et surtout, les pleurs de son père. Cet homme qu'il n'avait jamais vu pleurer jusqu'à présent. Cet homme qui n'avait même pas pleuré quand sa propre mère était morte, pour que son fils puisse se reposer sur une épaule lorsqu'il pleurait sa défunte Grand-mère. Cet homme qui avait tout fait pour garder la face, paraître fort afin de porter sa famille.

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« Quinze ans après tu me dis que ce n'est pas mon fils ? Quinze ans après Jane ! Quinze foutues années ! »

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Il se souvient encore de la douleur présente lorsque cette nouvelle vint déchirer sa famille. Lorsque cette nouvelle, résonnant dans la maison et remontant jusqu’à sa chambre vint s’insinuer doucement dans son esprit. Il avait peur. Peur qu'à cause de cela son père ne le considère plus comme son fils. Pourtant, il lui promit que malgré tout, il l'aimerait comme tel. Pour toujours. Car c'était lui qui l'avait élevé, nourrit et aimé. Non cet homme inconnu. Il n'était peut-être pas son père biologique, mais il était celui qui l'avait vu naître, qui avait assisté à ses premiers pas, a ses premiers mots, a ses premiers jours d'école, a ses premières peines de cœur. Leur vie reprit alors un court normal. Pourtant, Dean ne peut s'empêcher d'en vouloir à sa mère pour ce mensonge. Leur vie n'est plus la même. Tout semble être rose et beau, mais derrière cette apparence trompeuse se cache encore la douleur de l'infidélité et de la confiance bafouée. Puis Dean n’est pas stupide et malgré l’air enjoué de son père, il voit très bien qu’au fond de son regard, la douleur ne disparaît jamais. Qu’elle est toujours là, bien présente.

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Et ce fût quelques mois après que le pire vînt s’inviter à leur porte. Alors qu'ils tentent tout trois de passer un repas du plus normal, devant la télé afin de redevenir une famille normale. Pour l’occasion sa mère à acheter quelques plateaux repas, chose qu’elle ne fait jamais, n’aimant ni les trucs industriels ni les repas pris devant la télé. Et son père, quant à lui à loué un DVD. Mais la fin du film, ce soir-là, ils ne la découvrent jamais. Ça sonne à la porte. Sa mère grommelle quelques noms d’oiseaux et se lève. Les deux hommes entendent quelques éclats de voix, puis un cri. Le corps de Jane file à travers la pièce et retombe sur le tapis du salon. Le père et le fils se lèvent comme un seul homme alors que le corps de Jane se soulève à quelques mètres du sol. Des rires et devant eux, tout de noirs vêtus et la mine patibulaire, trois hommes et une femme pénètrent dans le salon. L’un d’eux à la main tendue en direction de la mère, un sourire accroché sur les lèvres. La femme inconnue murmure doucement en direction de l’adolescent « Salut, Demi-Dieu… » Puis un ricanement lui échappe. Dean ne comprend pas ses paroles, mais sous ses yeux sa mère suffoque, tentant de porter ses mains à sa gorge. Sur le coup, il ne comprend pas comment elle peut léviter à quelques mètres du sol, puis une idée se fraye un chemin dans son esprit. La magie, la magie existe. Son père hurle et se jette sur les inconnus, mais bien vite, il se retrouve au sol, à se tortiller comme un enfant, hurlant de douleur. Dean se retourne et donne un coup-de-poing dans la vitrine qui renferme les armes de ses parents. Habituellement, il n’a pas le droit de les toucher, mais là, il n’a guère le choix. Dans sa main, l’arme paraît légère. Bien trop légère. Sans hésitation, il ouvre le feu. Mais bien vite, il commence à manquer de munition.

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A son tour il se retrouve au sol, victime d’une atroce douleur. Une douleur indescriptible. Il hurle, gigote. Il tente de se défaire de cette emprise invisible tandis que sa mère, baignant désormais dans une mare de sang, tente de ramper vers lui. La voir ainsi réveille une immense rage en lui et alors qu’il hurle une nouvelle fois, tout autour de lui, des ombres se lèvent. Des silhouettes semblant sortir tout droit de terre. Des silhouettes qui font rempart devant lui. Bien vite, les Mages Noirs fuient et le calme revient. L’une des silhouettes se tourne vers lui, découvrant son visage. Un visage doux et aimant, qu’il ne connaît que trop bien. Le visage de sa défunte grand-mère. Il hoquette de surprise, tandis que la vieille dame lui offre un sourire remplit d’amour, murmurant quelques paroles.

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« Il est temps mon enfant, temps que tu rejoignes Délos. On arrive te chercher. Ne cherche pas à comprendre et suis-les. »

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Puis sous ses yeux, les silhouettes disparaissent. L’adolescent se précipite alors sur sa mère qui pleure contre le corps de son époux. Dean se jette à ses côtés, palpant le corps de son père, le secouant dans tous les sens. Mais l’homme ne réagit pas, il est mort. Viens alors deux nouvelles femmes, qui pénètrent à leur tour dans le salon saccagé. Un soupir échappe à la première, triste.

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« Nous sommes arrivées trop tard mon cœur… »

« Il n’est jamais trop tard mon amour, l’enfant est vivant… »

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Dean tente de leur sauter dessus, mais se fait rapidement bloquer par l’une d’elle, les mains derrière le dos. Il hurle, promet qu’il va les tuer. Mais il finit rapidement par se calmer et les deux femmes peuvent enfin leur expliquer ce qu’il s’est passé ce soir. Elles lui expliquent que son père biologique est un dieu de la mythologie grecque et que ceux qui viennent de les attaquer sont des mages noirs, qui cherchent à tuer les demi-dieux depuis de nombreuses années. Il leur rit au nez. Il ne veut pas les croire et les traite de folle. Mais le silence de sa mère, qui ne cesse de fixer le vide, lui fait alors vite comprendre qu’elles ne disent que la vérité. Il demande quand même à assister à l’enterrement de son père avant de partir, ce qui lui est accordé.

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C'est ainsi que quelques jours plus tard, Dean quitte le cimetière, une valise avec lui, suivant le couple de femmes dans une voiture. Le chemin est long jusqu’à Toronto. Là, ils s’arrêtent au niveau d’un lac où une multitude de cascades se jette dedans. Un portail se trouve non loin des berges, caché à quiconque n’est pas humain. C’est ainsi qu’il termine sur l'île de Délos. A l'institution des demi-dieux. Hadès, son père biologique, le revendique dès les premiers jours et au fil des mois le garçon devint quelqu'un de ténébreux, hautain et narcissique. Personne n'est digne de sa confiance, ni de son intérêt. Personne. Pas même ses demi-frères et sœurs.

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Les années défilent et le garçon devient un homme. Froid, distant, sarcastique. Ils découvrent l’étendu de ses pouvoirs et s’en sert souvent pour faire appelle à son père, à cet homme qui l’a élevé, afin de lui parler, de le voir, de l’entendre. Mais malgré sa facilité à invoquer les morts, les visites sont courtes, brèves. Et ça dure ainsi des années. Mais un jour, son défunt père lui conseille de s’ouvrir un peu plus aux autres, à sa famille. Alors le garçon obéit et tente de se rapprocher des autres enfants d’Hadès. Et même s’il reste toujours cet étrange homme froid et distant, il se surprend à protéger ses demi-frères et sœurs, à veiller sur eux et à les aimer, même s’il ne l’avouera complètement jamais.

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Puis vint l’attaque des Mages sur l’Olympe et la mission tombe. Ils doivent retrouver les hôtes. Dean est l’un des premiers à se porter volontaire. Mais au fond de lui, il sait que ce n’est pas pour trouver les hôtes, mais pour secrètement, massacrer tous les mages noirs qu’il rencontrera sur sa route afin de venger son père.

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